Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Une baleine dans les eaux argentines

medium_SGE_IWF41_010607053808_photo00_quicklook_default-245x149.jpg01/06/2007 05h38

Une baleine dans les eaux argentines
©AFP/Archives - Juan MabromataANCHORAGE (AFP)

Le Japon, chef de file des pays favorables à la reprise de la chasse à la baleine, a renoncé jeudi à obtenir une dérogation au moratoire qui protège les cétacés et menacé de quitter la Commission baleinière internationale (CBI) qui a achevé ses travaux en Alaska.

Le Japon, qui pratique déjà la chasse dite "scientifique" à la baleine, souhaitait également obtenir le droit pour certaines de ses communautés côtières à la chasse dite "de subsistance".

Devant les réticences d'une majorité des 75 pays membres de la CBI, il a finalement renoncé à mettre aux voix sa proposition.

Pour être adoptée, la proposition japonaise avait besoin de l'approbation des trois quarts des 75 pays membres de la CBI.

"Il existe une vraie possibilité que nous revoyons au plus haut niveau notre rôle au sein de la CBI et cela inclut un retrait de l'organisation et la mise en place d'une nouvelle structure", a dit Akira Nakamae, un haut responsable de la délégation japonaise. Le Japon pourrait entraîner dans son sillage le départ d'une trentaine de pays membres, selon des délégués présents à Anchorage.


Le Japon, numéro 1 de la chasse à la baleine
©AFP/InfographieLe Japon est, avec les Etats-Unis, le principal contributeur de la CBI.

L'archipel est à la tête des pays qui font campagne pour une remise en cause du moratoire sur la chasse commerciale à la baleine depuis qu'il est entré en vigueur en 1986.

Le moratoire autorise, selon des quotas précis, les chasses à vocation "scientifique" et de "subsistance" pour certaines communautés.

Le Japon et, depuis 2003, l'Islande sont les deux seuls pays à avoir des programmes de chasse "scientifique". Le Japon a entrepris la chasse "scientifique" dès l’entrée en vigueur du moratoire en 1986 et tue environ un millier de baleines par an sous couvert de ce programme.

Cette année, le Japon faisait valoir que quatre de ses communautés côtières ont le droit de chasser la baleine dans le cadre de la chasse dite "de subsistance", au titre de la dérogation dont bénéficient déjà des populations autochtones de l'Alaska (Inuits), de Sibérie orientale (Chukotka) et des îles Saint-Vincent et Grenadines.

Le Groenland (Danemark) a obtenu jeudi, à une courte majorité, le droit pour ses populations autochtones de poursuivre également la chasse à la baleine dans le cadre de la chasse "de subsistance".

Les opposants à la proposition japonaise de chasse "de subsistance" affirmaient qu'il s'agirait en fait d'accorder un quota commercial. Le Japon de son côté soutenait que la chasse et la consommation de viande de baleine font partie de ses traditions culturelles et culinaires.

Le Japon ne devrait pas renoncer à son intention, vivement contestée par les organisations écologistes, de tuer cet été 50 baleines à bosse.

A l'ouverture de la conférence, le Japon avait proposé de renoncer à cette chasse aux baleines à bosse s'il était autorisé à pratiquer la chasse de subsistance. Cette demande a été rejetée notamment par les Etats-Unis, l'Australie et la Grande-Bretagne.

Les partisans et les opposants à la chasse sont quasiment à égalité au sein de la CBI mais cette année les antichasse ont une légère majorité.

Le Japon, la Norvège et l'Islande sont favorables à la reprise de la chasse. Les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l'Australie défendent le maintien du moratoire.

L'année dernière, la réunion annuelle de la CBI s'était achevée avec une percée du Japon qui avait réussi à mettre à mal le moratoire en faisant adopter à une faible majorité une motion non contraignante indiquant que le moratoire n'était "plus nécessaire", que les baleines déciment les poissons et que les ONG actives en la matière représentent une menace.

Les commentaires sont fermés.